Le projet consiste en la conception d’un dojo communal à Sonzay, en Indre-et-Loire. En entrée de village, il est le nouvel équipement d’un complexe sportif existant. Le dojo prend la forme d’un volume carré, disposé entre le gymnase, les vestiaires et la buvette du club de football. Couvert de bardage en douglas, il respecte le caractère rural du site grâce un appareillage traditionnel à joints couverts.
Le bâti s’exprime de même à l’intérieur, où la charpente dessinée avec soin, laissée visible, crée un espace singulier
au-dessus des tatamis. La distribution du plan se fait autour de l’aire sportive, selon un système lisible distinguant deux bandes programmatiques Est-Ouest et une bande de circulation et de contemplation au Nord. Cette dernière s’ouvre pleinement sur le paysage au Sud.
Ainsi, depuis cette zone, les spectateurs assis profitent de la vue par le biais d’une grande baie vitrée surmontée d’un linteau d’une hauteur de 1,40 m. Ce dispositif offre une lumière naturelle de qualité sans faire subir aux judokas l’éblouissement et la chaleur que générerait une lumière directe. Les panneaux situés au-dessus de cette baie sont calepinés afin de créer un léger plissé qui participe à la singularité de l’espace tout en optimisant le confort acoustique. Enfin, le parti constructif consiste à limiter au maximum le second œuvre par la mise en place de matériaux bruts et bio-sourcés. A l’exception des fondations et de la couverture, l’ensemble du bâtiment est donc réalisé en bois (isolation, ossature, charpente, cloisons, menuiseries intérieures et mobilier).